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AIR INTERIEUR ET CERVEAU

AIR INTERIEUR ET CERVEAU

Les conséquences de la mauvaise qualité de l'air intérieur sur les fonctions cognitives

1. les Effets Immédiats et directs sur le cerveau, liés aux pics


•    Une diminution de la concentration et de l'attention : Les polluants présents dans l'air intérieur comme les particules fines, les composés organiques volatils (COV) et les gaz comme le dioxyde d'azote (NO2), peuvent irriter les voies respiratoires et provoquer une inflammation. Cette inflammation peut affecter le cerveau, réduisant la capacité de concentration et d'attention.
•    Des troubles de la mémoire : Certaines études suggèrent qu'une exposition prolongée à la pollution de l'air intérieur, polluants chimiques, atmosphériques, peut avoir un impact négatif sur la mémoire, en particulier la mémoire de travail et la mémoire à long terme.
•    La baisse des performances cognitives : La qualité de l'air intérieur peut influencer la vitesse de traitement de l'information, la capacité de résolution de problèmes et d'autres fonctions cognitives essentielles.
•    Une fatigue mentale : Un air intérieur pollué peut entraîner une sensation de fatigue mentale, de léthargie et de difficulté à se concentrer, ce qui peut nuire à la productivité et à la qualité de vie.

2. Les effets à long terme sur les fonctions cognitives, une exposition à basse concentration


•    Le développement de troubles neurodégénératifs : Des études épidémiologiques ont établi un lien entre l'exposition à long terme à la pollution de l'air (y compris à l'intérieur) et un risque accru de développer des maladies neurodégénératives telles que la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson. L’INSERM évalue à 7% les maladies d’Alzheimer liées aux particules fines.


La démence : La pollution de l'air intérieur peut également contribuer au déclin cognitif lié à l'âge et augmenter le risque de démence chez les personnes âgées. L’INSERM anticipe une multiplication par 3 en 30 ans du nombre de démences, sans traitement connu à ce jour.

Groupe de travail réflechissant sur des tableaux de chiffres complexes

3. Les populations les plus vulnérables


•    Le fœtus : La vulnérabilité du développement cérébral : Pendant la grossesse, le cerveau du fœtus est en pleine formation. L'exposition à des polluants présents dans l'air intérieur, tels que les particules fines et les COV, peut perturber ce développement et avoir des conséquences à long terme sur les fonctions cognitives de l'enfant. 
Des risques de troubles neurodéveloppementaux : Des études ont suggéré un lien entre l'exposition prénatale à la pollution de l'air et un risque accru de troubles neurodéveloppementaux tels que l'autisme, le TDAH (trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité) et les troubles d'apprentissage.
•    Les enfants : Le cerveau des enfants est en développement, ce qui les rend plus sensibles aux effets de la pollution de l'air. Une mauvaise qualité de l'air intérieur peut nuire à leur développement cognitif et à leurs performances scolaires.
•    Les personnes âgées : Les personnes âgées sont plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé préexistants, ce qui peut les rendre plus vulnérables aux effets de la pollution de l'air sur les fonctions cognitives.
Elles ont aussi une sensibilité accrue aux polluants : elles peuvent être plus sensibles aux effets des polluants présents dans l'air intérieur en raison de changements physiologiques liés à l'âge, tels qu'une diminution de la capacité pulmonaire et une altération du système immunitaire. 
Elles sont plus susceptibles de souffrir de maladies chroniques, telles que des maladies cardiovasculaires ou respiratoires, qui peuvent les rendre plus vulnérables aux effets de la pollution de l'air sur les fonctions cognitives.
•    Les personnes atteintes de maladies chroniques : Les personnes atteintes de maladies respiratoires, cardiovasculaires ou neurologiques peuvent être plus sensibles aux effets de la pollution de l'air intérieur sur leur santé et leurs fonctions cognitives.

4. Les mesures à prendre pour améliorer la qualité de l'air intérieur


•    Il faut aérer régulièrement les pièces : Ouvrir les fenêtres pendant quelques minutes chaque jour permet de renouveler l'air et de réduire la concentration de polluants. A faire le matin avant les pics d’activités et le soir une fois que celle-ci décline
•    Utiliser des purificateurs d'air ou épurateurs d’air intérieur : Les purificateurs d'air équipés de filtres HEPA et de filtres à charbon actif peuvent éliminer efficacement les particules fines et autres polluants de l'air intérieur.
•    Éviter de fumer à l'intérieur : La fumée de cigarette est une source importante de pollution de l'air intérieur et peut avoir des effets néfastes sur les fonctions cognitives.
•    Contrôler l'humidité : Un taux d'humidité élevé peut favoriser le développement de moisissures et d'acariens, qui peuvent nuire à la qualité de l'air intérieur.
•    Utiliser des produits d'entretien écologiques : De nombreux produits d'entretien conventionnels contiennent des COV qui peuvent polluer l'air intérieur.


En conclusion, la mauvaise qualité de l'air intérieur peut avoir des conséquences significatives sur les fonctions cognitives des humains, allant de problèmes de concentration et de mémoire à des troubles neurodégénératifs à long terme. Les particules fines (PM) les composés organiques volatils(COV) ont un impact direct à notre cerveau. 

- Acces direct par le bulbe olfactif

- Acces par le microbiote

- Acces par les poumons, en franchissant la barrière des tissus pour atteindre le système sanguin

Il est donc essentiel de prendre des mesures pour améliorer la qualité de l'air intérieur, en particulier pour les populations les plus vulnérables.

Les sources : 


Études scientifiques
•    Études épidémiologiques : Elles examinent les liens entre l'exposition à la pollution de l'air et la santé cognitive de populations importantes. Ces études peuvent être menées sur des cohortes de personnes suivies sur de longues périodes ou en comparant des régions plus ou moins polluées.•    Études expérimentales : Elles consistent à exposer des volontaires à différents niveaux de pollution dans des environnements contrôlés afin d'évaluer les effets sur les fonctions cognitives.•    Études sur les animaux : Elles permettent d'étudier les mécanismes biologiques par lesquels la pollution de l'air peut affecter le cerveau et les fonctions cognitives.
•    Méta-analyses : Elles regroupent et analysent les résultats de plusieurs études individuelles afin de tirer des conclusions plus générales sur les effets de la pollution de l'air.


Rapports et publications d'organisations
•    Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : L'OMS publie régulièrement des rapports sur les effets de la pollution de l'air sur la santé, y compris sur les fonctions cognitives.
•    Les agences de protection de l'environnement (EPA, ANSES) : Ces agences mènent des recherches et publient des rapports sur la qualité de l'air et ses impacts sur la santé.
•    Des institutions de recherche (INSERM, CNRS) : Ces institutions réalisent des études scientifiques sur la pollution de l'air et ses effets sur le cerveau.


Articles de presse et de vulgarisation scientifique
•    Revues scientifiques : Des revues telles que The Lancet, Environmental Health Perspectives ou JAMA Neurology publient des articles sur les dernières recherches en matière de pollution de l'air et de santé cognitive.
•    Sites web d'information scientifique : Des sites tels que Santé Publique France, Science et Avenir, Futura Sciences ou Pour la Science proposent des articles de vulgarisation scientifique sur ce sujet.